Le microscope électronique : une application de la théorie des quanta
Définition
Le microscope électronique se distingue du microscope optique par le fait qu’il utilise un faisceau d’électrons pour obtenir une image agrandie de l’échantillon. Il permet de réaliser un grossissement allant jusqu’à cinq millions de fois contre deux mille fois dans le cas d’un microscope optique (qui utilise la lumière).
Construction
Sur base de la théorie des ondes de Louis de Broglie, Ernst Ruska (qui reçoit le prix Nobel en 1986) construit, en 1932, le premier microscope électronique.
Dès 1933, Ladislas Marton, collaborateur hongrois et assistant du professeur Émile Henriot à l’ULB, souhaite améliorer ce nouvel instrument.
Ladislas Marton souhaite utiliser le microscope électronique dans le domaine de la biologie afin d’obtenir des agrandissements d’éléments organiques.
Reconnaissance
Le travail de pionnier de Ladislas Marton est reconnu par plusieurs experts : Robert Potter, Charles Fabry, Ernst Ruska, Joachim Frank.
Demande de subsides
Le 24 avril 1933, sur le conseil d’Émile Henriot et d’Édouard Herzen, Ladislas Marton adresse à l’IIPS une demande de subside extraordinaire.
Charles Lefébure, secrétaire de la Commission administrative, prend l’avis des membres du Comité scientifique, et notamment d’Albert Einstein, de Pieter Debye et d’Owen Richardson.
Ladislas Marton reçoit 12 000 francs belges en 1933 (soit environ 451 000 francs belges ou 11 180 euros en 2017) et 18 000 francs belges en 1937 (soit environ 648 900 francs belges ou 16 000 euros en 2017).

Lettre d'Ernst Ruska à Arnold Sommerfeld, 28 octobre 1934
Mis au courant des travaux de Ladislas Marton, Ernst Ruska s’adresse à lui le 28 octobre 1934 pour lui demander une copie des beaux clichés obtenus à l’aide de son microscope électronique.

Lettre d'Édouard Herzen à Charles Lefébure, 5 mai 1933
Édouard Herzen soutient la demande de subside de Ladislas Marton pour la construction de son microscope électronique.

Lettre de Robert D. Potter à Ladislas Marton, 1934
Robert D. Potter demande à Ladislas Marton s’il est possible de simplifier les termes scientifiques utilisés dans son article sur le microscope électronique publié dans The Physical Review pour rédiger un autre article à destination de non-spécialistes.

Lettre d'Émile Henriot à Charles Lefébure, 16 avril 1933
En tant que ressortissant hongrois, Ladislas Marton ne peut obtenir une bourse de la part du Fonds national de la recherche scientifique.

Lettre de Raymond Defay à Émile Henriot, 1er juin 1959
Lettre du secrétaire scientifique de l’Institut international de chimie Solvay qui transmet à Émile Henriot (membre de la Commission administrative) un message d’hommage du Conseil de chimie qui fait suite à une intervention de Jean Timmermans, pour les « services rendus et (…) l’inspiration transmise dans le domaine de la microscopie électronique et l’ultracentrifugation. »

Lettre de Ladislas Marton à Charles Lefébure, 24 avril 1933
Suite aux conseils d’Émile Henriot et d’Édouard Herzen, Ladislas Marton demande un subside à la Commission administrative de l’Institut international de physique Solvay.

Lettre de Charles Lefébure à Blas Cabrera, circulaire du 20 mai 1933
Charles Lefébure contacte Blas Cabrera, membre de la Commission, pour lui demander son avis au sujet du subside à accorder à Ladislas Marton. Blas Cabrera donne son accord.

Lettre de Peter Debye à Charles Lefébure, 24 mai 1933
24 mai 1933 : Pieter Debye reconnaît le grand intérêt du projet de Ladislas Marton et appuie sa demande d’un subside de 12 000 francs belges (soit environ 451 000 francs belges ou 11 180 euros en 2017).

Lettre de Charles Lefébure à Owen Willans Richardson, 20 mai 1933
Approbation d’Owen Willans Richardson.

Lettre d'Albert Einstein à Charles Lefébure, 10 juin 1933
10 juin 1933 : Recommandation d’Albert Einstein, envoyée d’Oxford.
Dans cette lettre, Albert Einstein soutient la demande de subside de Ladislas Marton.

Lettre d'Arnold Sommerfeld, 30 juillet 1934
Juillet 1934 : Arnold Sommerfeld donne son accord pour publier une illustration réalisée à l’aide du microscope électronique de Marton dans une revue et remercie au passage Auguste Piccard pour son intercession.